Iris, collègue et amie "Solina ? Oh Solina c'est un mystère à elle toute seule. On se connait depuis gamines et elle ne parle jamais d'elle. Pourtant je commence à bien la connaître maintenant, on travaille ensembles tous les jours. Mais elle est tellement secrète que même en étant sa meilleure amie, je n'arrive parfois pas à percer sa carapace même si en général elle me parle. Mais c'est une fille extraordinaire qui a tout sacrifier pour les siens. Mais vous savez, Solina c'est une tornade, un cyclone, rien ne l'arrête, aucun obstacle ne lui résiste. C'est une vraie force de la nature."
Axel, amant de temps à autre "Solina ... c'est une jeune femme merveilleuse, elle est belle et douce même si elle ne le montre jamais. Il y a quelque chose dans son regard, un gouffre profond. Une solitude et une douleur mortelle. Elle a été blessée, horriblement blessée ça se sent, ça se voit même si elle fait tout pour le cacher. Mais le regard ne ment pas. Elle est parfois ailleurs, perdue dans ses pensées, et on a du mal à l'en sortir. Elle est instable et pourtant si forte. Je ne sais pas ce qu'elle a vécut. Mais ça a du être terrible."
Mme Spell, directrice du lycée McAdams "Solina était une de mes pires élèves. Elle est a souvent séché les cours, c'était une gamine insolente, violente, toujours sur ses gardes, méfiante, farouche, sauvage même. On n'arrivait pas à l'approcher. Pourtant je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi brillant, d'aussi déterminé et obstiné à obtenir ce qu'elle désire quand elle se plonge à fond dans quelque chose. Elle canalisait toute son énergie dans le sport, ne manquant jamais un seul cours. Elle est très différente."
Jason, ami "Lina ? Lina elle est ... complexe, douée, silencieuse. Tellement d'adjectifs pour la qualifier et pourtant elle reste un vrai mystère cette fille. Elle ne parle pas, ne se confie pas, préfère travailler seule, et en même temps elle est tellement attirante. Elle fait penser à une petite poupée de porcelaine toute fragile, toute délicate, et en même temps elle paraît plus forte que chacun d'entre nous. Elle est épatante !"
Bella, ennemie "Cette fille est dingue ! Complètement barge ! Elle est instable et manipulatrice. C'est une vraie garce qui séduit les hommes et même les femmes et les jettent ensuite. Toujours en train de faire la fête, de boire et de draguer. Elle est violente, elle détruit tout ce qu'elle approche, c'est un vrai désastre cette fille. Les salopes dans son genre c'est normal qu'elles finissent droguées et prostituées !"
Gabriel, ex petit ami "Solina ? Oh je pourrais être méchant avec elle, après tout, elle s'est barrée sans un mot, sans un au revoir mais je peux pas. C'est vrai que c'est une garce, elle est cynique, elle est cinglante, elle est sauvage, mais elle n'a pas eu non plus une vie facile. C'est une fille complètement paumée en réalité, mais elle est réellement brillante. Elle pourrait faire des choses impressionnante si seulement quelqu'un arrivait à percer sa carapace et à l'aider. Moi je n'ai pas sût. Mais la vie auprès de Solina, à quelque chose d'excitant parce que ça bouge tout le temps. Solina, mystérieuse et ensorcelante. Instable au possible et tellement sulfureuse.La tentation elle même ne résisterait pas à Solina."

Ma vie ? En quoi ma vie vous intéresse hein ? Les flics sont déjà assez sur mon dos il faut que vous en rajoutiez une couche ? Bon bon très bien je suis de bonne humeur alors j'vais vous raconter les grandes lignes.

Ma vie, elle début il y a vingt et un an dans un hôpital de Boston. Je suis l'aînée de la famille. Je n'aurais pas dû. Avant moi il y aurait dû y avoir une grande soeur et un jumeau aussi. Mais la première est morte d'une maladie quelques mois avant ma naissance et le choc qui en a résulté à fait que maman a accouché d'un enfant mort né. Mon jumeau. C'est peut-être à cause de ça que je suis tellement instable et que j'ai toujours l'impression qu'il me manque quelque chose non ? Parfois j'ai l'impression d'entre sa voix, et quand le vent souffle, j'ai la sensation qu'il est auprès de moi. Pourtant je ne l'ai jamais connu. Mais je crois que je suis folle. J'aime bien la folie. Les choses sont tellement plus sensées, tellement plus réelles quand on est folle. Personne ne nous embête. Personne ne nous cherche. Et je les bats tous. J'avais dix ans quand maman est tombée de nouveau enceinte. Des jumeaux encore une fois. Cette fois, on a tous été aux petits soins pour elle, et j'ai appris à me débrouiller toute seule, grandissant plus vite que la moyenne. Mature, responsable c'est comme ça que j'étais petite. Maman a eu des faux jumeaux. Comme ça aurait dû être pour moi. Christa et Benjy sont de vrais trésors. Malheureusement, malgré son repos, Maman ne survécut pas à l'accouchement. Papa et moi étions là. Je l'ai vu me regarder et j'ai entendu ses derniers mots "Prends soin d'eux mon petit soleil. Je t'aimerai pour toujours .." avait elle murmuré.

Je l'avais fait. Prendre soin d'eux. De papa qui m'appelait "mon petit soleil". De Christa et de Benjamin qui s'accrochait à moi comme si leur vie en dépendait. On étaient juste tous les quatre mais on étaient une vraie famille, on s'aimaient, on se soutenaient. Tout allait bien. Jusqu'à Elle. Je ne comprends toujours pas ce que papa a pu lui trouver. Ni même pourquoi il s'est remarié. Et surtout avec elle. Marina. Ma belle-mère. Mon affreuse belle-mère. Très Cendrillon. Surtout que pour continuer dans cette voie là, un coup de fil un soir, m'a annoncé que la voiture de mon père avait vu ses freins lâcher brusquement dans un virage. Plus de père. Un anéantissement total. Et nous voilà sous la tutelle de l'affreuse belle-mère. J'avais seize ans et il me manquait deux ans pour prendre mon frère et ma soeur et me barrer très loin. Je n'ai jamais compris pourquoi elle me haïssait autant alors qu'elle adorait Christa et Benjy. Je n'ai jamais été jalouse, si ils avaient une mère c'était tant mieux moi je n'étais pas la plus calée pour gérer tout ça. Tout ce que je sais, c'est qu'elle me haïssais et me faisait payer cher la mort de mon père. Peut-être parce que j'étais le portrait craché de maman et que papa m'avait aimé plus que tout ? Oui ça devait être ça. Ma belle-mère me faisait payer cher l'amour que mon père me portait; un amour auquel elle n'avait jamais eu le droit. Elle avait eu le droit à un mariage magnifique, à une fortune assez colossale mais à l'amour de mon père, très peu. Je n'avais pas compris qu'il l'avait épousé pour que nous ayons une mère, une sorte de modèle pour remplacer la nôtre qu'il avait tant aimé. Ma mère, Claryssa Blackstone avait été tout pour mon père, qui l'avait aimé passionnément jusqu'à sa mort et avait été détruit par cette dernière. Marina n'avait été qu'un substitut. C'était pour cela qu'elle me haïssait. Bien. Tant qu'elle élevait correctement Benjamin et Christa je pouvais tout prendre sur moi. Mais c'est à partir de ce moment là, de la mort de mon père, que tout bascula.

De petite fille agréable, douce et joyeuse je passais à une jeune fille insolente, violente et provocatrice. D'une enfant simple, chaleureuse et sociable je passais à une adolescente caractérielle, instable et fermée sur le monde. Je séchais les cours, je répondais à mes profs, je provoquais des bagarres et généralement je les gagnaient aussi, je fuguais disparaissant plusieurs jours avant de revenir. Les punitions me braquaient plus qu'elle me calmait, les interdictions me poussait à désobéir plus encore, mes colères étaient violentes et dévastatrices. Je faisais tout pour attirer l'attention sur moi et pour la détourner de Benjy et Christa. Pour qu'ils soient choyés, montrés comme des anges et qu'ils aient une vie tranquille. Car ils étaient les seuls qui pouvaient m'apaiser, les seuls qui pouvaient m'approcher, les seuls que j'aimais le plus au monde. Il suffisait que quelqu'un essaye de s'en prendre à l'un d'eux pour que j'explose littéralement. Et puis finalement à mes dix-huit ans, j'ai laissé un mot secret à mes deux trésors et je suis définitivement partie de cette maison que je haïssais tant elle me rappelait mes parents et notre bonheur définitivement perdu.



J'ai eu mon bac. Je sais pas trop comment je sais juste que je l'ai eu. Tant mieux. J'ai commencé à travailler comme serveuse dans un restaurant la journée et comme danseuse et barman dans un bar la nuit pour payer le petit appartement que j'avais trouvé. Je suis tombée amoureuse. C'est con quand on dit ça mon dieu. Mais ça m'a perdue. Il s'appelait Axel. Il était beau comme un dieu, j'en étais folle. On s'était fait un petit nid d'amour dans l'appartement; il m'a perdue dans un monde qui m'était alors inconnu; la drogue, l'alcool, le sexe. Il m'a beaucoup apprit, il m'appelait son ange déchu. Malheureusement il m'avait légèrement caché qu'il était dealer et aussi autre chose de pire. Un matin je me suis réveillée nauséeuse. Ce n'était pas la première fois. J'ai fait un test. Positif. J'étais enceinte. Le même jour, une heure après la police débarquait. Axel avait été arrêté pour meurtre. J'ai été mise en examen, relâchée ensuite parce que je ne connaissais rien. Ils m'ont permis de voir Axel le temps que je fasse deux choses. La première que je lui annonce qu'il aurait pu être père si il n'avait pas déconné. La deuxième que je le gifle avec violence. Ou bien l'inverse. Je ne sais plus. Je suis partie. J'ai déménagé, changé de numéro, gardé juste les boulots.

Quand j'ai accouché j'ai fais adopté ma petite fille par un couple qui m'avait promis de prendre soin d'elle. Ils m'avaient demandés si ils voulaient que je les laisse m'aider, me relever, voir ma fille de temps en temps. J'avais refusé. Elle ne devait jamais savoir. Jamais savoir à quel point ses parents avaient déconnés. A quel point son père était un salaud fini. A quel point sa mère était une déception pour tous. Elle devait avoir une belle vie, grandir dans l'amour de deux parents, aller dans une bonne école, devenir une femme belle, forte et exemplaire. Le contraire de sa mère. Parfois je regrette. Elle me manque. Je leur ai juste demandé une faveur. Celui d'appeler ma fille par le prénom de ma mère. Claryssa. Ma toute petite Claryssa si belle. Elle doit avoir deux ans maintenant. Elle me manque. Mais je m'interdit de penser à elle et d'essayer de la voir. Elle ne doit pas savoir. Jamais.

Moi je continue de déconner. Je me suis jamais fait attrapée par les flics par contre. J'ai vingt et un an aujourd'hui, je suis plus barman que strip-teaseuse même si je danse de temps en temps. J'ai abandonné la serveuse au restaurant, restant au bar. Dans cet univers de violence et de haine que je connais si bien. Quelle illusion ... Je suis une pauvre fille paumée, désespérée qui veille de loin sur son frère et sa soeur, les protège dès qu'elle peut et maudit l'affreuse belle-mère et la vie qui lui ont tout prit. Peut-être qu'un jour je m'en sortirais. Quand je le déciderais. Mais aujourd'hui ce n'est pas gagné ! Surtout pas depuis que j'ai découvert le magnifique monde de la magie. Ben oui de la magie ! Oh c'est compliqué j'vous expliquerais plus tard. Mais vous savez quoi ? Je fais les cocktails comme personne !

Voilà ma vie d'ange déchu comme je l'appelle. Passionnante hein ? Ben la prochaine fois ne posez donc pas cette question stupide !

Ahh ... J'ai jamais compris comment j'avais réussis à avoir des pouvoirs. Un truc de dingue. J'étais au bar, je faisais des cocktails et un homme m'a abordée. Je l'ai envoyé bouler d'abord en riant puis comme il insistait un peu plus sévèrement. Finalement il m'a lâché. Pour la soirée. Mais je ne sais pas pourquoi, j'avais cette impression que ce n'était pas fini. C'était une soirée vraiment déchirante, une vraie soirée et j'avoue que je me suis amusée du tonnerre. Je m'étais ... éclatée. Littéralement. J'étais même allée danser tout en servant, j'avais dragué, ou l'inverse qu'importe de toute manière un homme/femme de plus ou de moins je m'en fichais, je n'avais que des coups d'un instant, d'une nuit, brefs et géniaux. Je n'avais pas d'attaches si on exceptait ma soeur et mon frère ainsi que Iris ma meilleure amie d'enfance. J'ai quelques copains rien de plus. Je ne suis pas vraiment une fille qui s'attache parce que je suis le genre qui détruit tout sur son passage. Je suis une tornade à moi toute seule. Quand je passe après il ne reste pas grand chose. Et j'en ai marre de souffrir. Je me suis blindée pour que ça n'arrive plus. C'est comme ça. Bref donc c'était une soirée, et le lendemain je me suis réveillée sans trop savoir ce qui c'était passé. Drogue, alcool, sexe. Comme d'habitude. Je suis un ange déchu dans les enfers. Il y avait un homme à ma gauche et Iris à ma droite. Ouai parfois on fait des choses à trois. Pas mal hein ? Ouai bon je m'égare, comme Orphée dans les Enfers. Donc cet homme et Iris. On s'est réveillées en même temps, on a voulu partir silencieusement mais il s'est réveillé. Et il était pire qu'un ours en colère. Il était même ... violent. Je ne sais pas ce qu'on lui avait fait mais il était sacrément en rogne. Il m'a attrapé et ma balancé sur le sol puis il a attrapé Iris et a commencé a la secouer. Et je ne savais pas quoi faire. J'étais un peu sonnée. J'ai regardé la lampe en fer - sérieux une lampe en fer on aura tout vu >< - et je rêvais qu'elle vole dans les airs et l'assomme. C'était qu'une pensée comme ça, c'était stupide sur le coup puisque les objets ne volent pas. Sauf qu'elle a volé. Elle a volé à travers la pièce et a assommé l'homme sans que personne n'y touche. Trop sonnées pour réfléchir on a prit nos affaires et on s'est barrées. Mais j'ai recommencé plus tard, encore et encore. C'est tellement grisant, c'est tellement puissant. La télékinésie. J'aime ça. Mes pouvoirs. Je les utilisent dès que je peux. J'aime la sensation que ça me procure. C'est tellement ... il n'y a aucun mot pour décrire ça. Mais je me sens grande, puissante, dangereuse. Et j'aime ça. J'aime tellement ça. Je me sens ... en sécurité. Comme si plus rien ne pouvait m'atteindre ou m'arriver. Mais je sais ce que je suis ... Dangereuse et instable. Il faudrait me calmer. Mais la personne qui le pourra n'est pas encore de ce monde. Ou peut-être que si .. je sais pas. Je m'en fiche. Je suis comme ça. Point final !